Philippe Manoury (1952)

Il ne cesse d’enrichir ce site, notamment la partie « Écrits » d’articles esthétiques, techniques et analytiques : http://www.philippemanoury.com/?page_id=1916

Ce site personnel constitue la source de référence des textes récents du compositeur notamment à propos de ses dernières œuvres, comme le Thinkspiel Kein Licht (2017), la finition du Livre pour quatuor de Pierre Boulez (2018) ou son LabOratorium (2019). Mais également des prises de position publiques par rapport à la musique contemporaine (rubrique esthétique) ou encore des considérations sur la musique électronique, et le rapport entre écriture instrumentale et traitements informatiques temps réel au cœur de son œuvre. Dans la rubrique « Sur les compositeurs », Manoury fait le lien avec les compositeurs et les œuvres du passé qui l’inspirent par les questions compositionnelles qu’ils posent, rencontrant ses propres interrogations.

De même que l’œuvre du compositeur présente une grande unité, ses écrits restent concentrés à travers le temps sur des questions vers lesquelles Manoury ne cesse de revenir. Déjà, son ouvrage de référence, La note et le son (L’Harmattan, 1998), abordait les catégories thématiques que son site Internet prolonge : écrits théoriques sur la composition comme art du temps et le rôle de l’électronique, écrits esthétiques consacrés à des compositeurs et œuvres-phares du passé notamment dans le domaine de l’opéra, prises de position publiques dans le champ de la création contemporaine. La leçon inaugurale donnée au Collège de France par le compositeur sous le titre L’invention de la musique (Fayard, 2017) se situe dans la cohérence de cette pensée de la musique en action, en déploiement, embrassant le monde et trouvant souvent son inspiration dans les autres arts, comme le cinéma, ou les sciences.

L’autre forme de contribution écrite de Manoury est celle des entretiens et recueils d’entretiens, dont on peut citer ceux avec Omer Corlaix et Jean-Guillaume Lebrun (La Musique du temps réel, éditions Musica Falsa, 2012), ou encore ceux avec Daniela Langer (Va-et-vient : L’intonation ou le secret, éditions Musica Falsa, 2001).

Alain BONARDI

28/09/2019