Divagations sérieuses
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En 1917, les éditions Flammarion avaient déjà en projet la réédition de Problèmes et mystères (publié en 1894). Les sciences et la philosophie sont des domaines dans lesquels Saint-Saëns fait fréquemment des incursions, mais sans prétendre y jouer le rôle d’un savant. Ces écrits sont davantage les réflexions d’une personnalité inquiète, qui toute sa vie restera tourmentée par des questions existentielles laissées sans réponse. Dans un avant-propos Jean Bonnerot, le secrétaire de Saint-Saëns, précise que l’ouvrage était en cours d’impression en novembre 1921. Saint-Saëns avait corrigé les premières épreuves à Paris et devait en donner le bon à tirer, à Alger, dans la seconde quinzaine de décembre, lorsque la mort est venue le surprendre. Cette réédition, revue et augmentée, verra le jour au début de 1922, sous le nouveau titre de Divagations sérieuses : Problèmes et mystères.
Saint-Saëns avait prévu un plan différent pour la reprise de son ouvrage. Il avait remanié son article « Spiritualisme et matérialisme », publié antérieurement dans La Nouvelle Revue et souhaitait inclure deux autres textes importants : « Matérialisme, musique et mysticisme » et « Le Catholicisme en Angleterre ». Il les mettra finalement de côté pour un futur recueil d’articles dont la publication était en cours de préparation. Il a peu retravaillé ses textes en dehors de celui consacré au spiritualisme et au matérialisme où il procède à de nombreuses modifications, principalement d’ordre stylistique. Quelques phrases sont cependant revues et corrigées dans d’autres textes, sans pourtant que le sens général en soit fondamentalement modifié. Par exemple, la phrase d’introduction : « Ce n’est pas aux philosophes que ce discours s’adresse. Ils ne l’écouteraient pas, et ils auraient raison : la philosophie est une science, et toute science, comme tout art, demande la vie entière d’un homme pour être cultivée sérieusement » est remplacée par dans la nouvelle édition par « Ce n’est pas aux Savants que ce discours s’adresse, mais à la classe heureusement nombreuse des gens curieux de tout ce qui est intéressant et supérieur,… »
« Après avoir laissé reposer mon grand travail, je le revois, je l’épluche, ôtant un mot par-ci, changeant la ponctuation par là. J’ai vraiment fait des progrès ; c’est bien meilleur que les articles qui sont la base de mes chapitres. Je viens de revoir Spiritualisme et Matérialisme ; c’est vraiment bien et il sera bien difficile de me répondre. Les gens bien-pensants diront que c’est très-sot. C’est leur argument ordinaire quand ils n’en trouvent pas de meilleur. » (Lettre à Hélène Bonnerot, Cannes, 9 juin 1918).
Marie-Gabrielle Soret
14/04/2018
TABLE DES MATIERES
- Prologue. – « Le métronome et l’espace céleste », (reprise à l’identique),
- « Problèmes et mystères », (reprise à l’identique),
- Epilogue, (reprise à l’identique),
- « Spiritualisme et matérialisme (Hirn et Buchner) », publié dans La Nouvelle Revue, (XXI, t. 6, septembre-octobre 1900, p. 321-334)
- « Transformisme »,
- « Une lettre à l’astronome Hirn », (reprise d’extraits publiés dans la Revue bleue, « Le Métronome et l’espace céleste », t. 46, n° 6, 09 août 1890, p. 162-167 et republiés dans Problèmes et mystères.
| genre | Essai |
|---|---|
| éditeur | Flammarion |
| lieu d'édition | Paris |
| années d'édition | 1922 |
| nombre de pages | 152 |
| langue originale | français |
| compositeur |