Tratado de composición musical
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Le Tratado de composición musical [Traité de composition musicale] de Joaquín Turina (1882-1949) réorganise, reconstruit et amplifie, plus de deux décennies plus tard, son Enciclopedia abreviada de la música [Encyclopédie abrégée de la musique] (1917), dans laquelle se retrouvent les enseignements qu’il reçut durant sa période de formation à Paris (1905-1913). Avec le titre de Tratado, Turina se rattache au modèle français, et il se rapproche, par son contenu, de la présentation du Cours de composition musicale de son maître et directeur de la Schola Cantorum Vincent d’Indy. Néanmoins, deux aspects fondamentaux différencient les deux écrits : tandis que d’Indy approfondit les questions techniques en s’adressant à un lectorat d’étudiants, Turina ne se préoccupe pas de problèmes analytiques ; il se concentre sur les courants modernes et s’adresse à un public plus large.
Cet écrit théorique se structure à partir de notices biographiques, qui voisinent avec des références d’œuvres, des analyses de détail et des exemples illustratifs, au sein d’un discours d’une grande richesse historique. Le premier volume part de concepts fondamentaux, harmonie, contrepoint vocal et instrumental et fugue pour, ensuite, remonter jusqu’à l’Antiquité, au Moyen-Âge et à la polyphonie, en se centrant sur l’Espagne. Le second volume se penche sur les principaux paramètres musicaux pour déboucher sur une étude historique de la forme binaire, sur les origines et l’évolution de la sonate et de la forme sonate, et sur l’étude des premières sonates allemandes. Avec Beethoven vient la sonate moderne et une « immense vague romantique », constituée par Weber, Schubert, Mendelssohn, Chopin et Schumann, précédant les compositeurs « modernes ». Ce volume étudie également la variation, les formes dérivées de la sonate (fantaisie, ouverture et concerto) et la musique de chambre, dans laquelle deux voies se distinguent à partir du quatuor beethovénien : Franck (se rattachant à la Schola Cantorum) et Debussy (dont l’art suppose une « transformation des lois traditionnelles de l’harmonie et de la forme », vol. II, p. 191).
Le second volume s’achève par les formes symphoniques et leur évolution, avec la figure de Beethoven devant laquelle les musiciens « conscients de tant de grandeur, commencèrent à revenir vers une forme de simplicité » (vol. II, p. 209). Turina décrit la manière dont la symphonie, après le choc constitué par l’apparition du poème symphonique (Berlioz et sa Symphonie fantastique), trouve son salut à Vienne par l’unification des procédés classiques et romantiques avec l’art moderne : un pont qui est constitué, à chaque extrémité, de Beethoven et de Wagner, sur lequel évoluent, avec leurs diverses tendances mais dans la même direction (celle de « ne pas faire obstacle à la symphonie », vol. II, p. 214), Bruckner, Mahler et Brahms, et qui finalement se ramifie vers la symphonie moderne et le poème symphonique. L’analyse de Turina porte également sur la diffusion et l’adaptation de la musique descriptive en Russie, en Allemagne et en France ; et les relations picturales-symbolistes dans l’œuvre de Debussy font l’objet d’un examen plus approfondi.
L’Espagne brille dans ce second volume avec une liste de musiciens du XVIIIe siècle qui s’illustrèrent dans le répertoire de la musique de chambre, sans pour autant faire école ; puis avec les compositeurs et les sociétés du XIXe siècle qui s’illustrèrent dans le répertoire de concert et de chambre – une production marquant l’éclosion de la musique de chambre et la constitution d’un véritable répertoire dans le pays. Turina signale également les conséquences de l’invasion italienne, le culte tardif mais fervent du poème symphonique, et l’éclosion progressive de la symphonie sous l’égide de l’Iberia d’Albéniz.
En définitive, Turina reconstruit dans son Tratado une vision personnelle de l’histoire de la musique occidentale, à partir de l’évolution formelle et de la nécessité d’explorer de nouvelles orientations. En ayant comme credo artistique l’expression directe du sentiment, du folklore, de la forme et du rythme, Turina montre son évolution, depuis une Enciclopedia qui venait combler un vide dans l’histoire de la musique publiée en Espagne (voir le « Prologue »), jusqu’à un Tratado qui diffuse les enseignements acquis et enrichis avec le bénéfice de l’expérience.
Tatiana Aráez–Santiago
11/12/2019
Trad. Gabriel Navaridas
El Tratado de composición musical de Joaquín Turina (1882–1949) reorganiza, reconstruye y amplifica, más de dos décadas después, su Enciclopedia abreviada de la música (1917), en donde se recogen las enseñanzas que recibió durante su periodo de formación en París (1905–1913). Con el título de Tratado, Turina se acerca al modelo francés y se aproxima en su contenido al presentado por su maestro y director de la Schola Cantorum, Vincent d’Indy, en su Cours de composition musicale. Sin embargo, dos aspectos fundamentales diferencian ambos escritos: mientras d’Indy profundiza en cuestiones técnicas y lo enfoca a un grupo de estudiosos, Turina no se enzarza en cuestiones analíticas y, contemplando las corrientes modernas, lo dirige a un público más general.
Este escrito teórico se estructura a partir de notas biográficas, acompañadas de referencias a obras, detalles analíticos y ejemplos ilustrativos, con un discurso de gran calado histórico. El primer volumen parte de conceptos fundamentales, armonía, contrapunto vocal e instrumental y fuga para, a continuación, recorrer la Antigüedad, la Edad Media y la polifonía, con mención a España. El segundo volumen ahonda en elementos constitutivos musicales, para desembocar en un estudio histórico de la forma binaria, los orígenes y la evolución de la sonata y la forma sonata, y el estudio de la sonata primitiva alemana. Con Beethoven se camina hacia la sonata moderna y una «inmensa ola romántica», constituida por Weber, Schubert, Mendelssohn, Chopin y Schumann, precede a los compositores «modernos». Este volumen estudia, asimismo, la variación, las formas derivadas de la sonata (fantasía, obertura y concierto) y la música de cámara, en la que destacan dos sendas trazadas por el cuarteto beethoveniano: Franck (referente de la Schola Cantorum) y Debussy (cuyo arte supone «una transformación de las leyes tradicionales de la armonía y de la forma», vol. II, p. 191).
Las formas sinfónicas y su evolución cierran el segundo volumen, con Beethoven como figura ante la cual los músicos, «cohibidos ante tanta grandeza, iniciaron un retroceso hacia la simplicidad» (vol. II, p. 209). Turina describe cómo la sinfonía, tras el golpe recibido ante la aparición del poema sinfónico (Berlioz y su Sinfonía Fantástica), encuentra su salvación en Viena mediante la unificación de procedimientos clásico–románticos con el arte moderno: un puente que contempla, en uno de sus extremos, los cimientos de Beethoven y Wagner; sobre el que caminan, con sus diversas tendencias y en una misma dirección (la de «no entorpecer el camino de la sinfonía», vol. II, p. 214), Brückner, Mahler y Brahms; y que finaliza bifurcándose en la sinfonía moderna y el poema sinfónico. Se analiza, además, la difusión y adaptación de la música descriptiva en Rusia, Alemania y Francia, y se profundiza en las relaciones pictórico–simbolistas en la obra de Debussy.
España brilla en este segundo volumen con una relación de músicos del siglo XVIII que se adentraron en el repertorio camerístico sin lograr crear una escuela; y compositores y sociedades del XIX que articularon una línea concertística y camerística, configurando la verdadera producción y el claro florecimiento de la música de cámara en el país. Asimismo, se señalan las consecuencias de la invasión italiana, el cultivo tardío pero con fervor del poema sinfónico y el florecimiento paulatino de la sinfonía bajo la insignia albeniciana de la Iberia.
En definitiva, Turina reconstruye en su Tratado una visión personal de la historia de la música en occidente, a partir de la evolución formal y la necesidad de explorar nuevas orientaciones. Teniendo como credo artístico la expresión directa del sentimiento, el folklore, la forma y el ritmo, Turina deja patente su evolución, desde una Enciclopedia que vino a llenar un hueco en la historia de la música publicada en España (ver «Prólogo»), hasta un Tratado que difundió las enseñanzas adquiridas y enriquecidas con la perspectiva del tiempo.
Table des matières
Vol. I.
PRELIMINAR [Préliminaire]
INTRODUCCIÓN: [Introduction]
- Principios fundamentales de la música [Principes fondamentaux de la musique]
- Armonía [Harmonie]
- Contrapunto [Contrepoint]
- Fuga [Fugue]
- Primera parte [Première partie]
- Antigüedad [Antiquité]
- Edad Media [Moyen-Âge]
- Polifonía [Polyphonie]
Vol. II. (1950)
- Primera parte: [Première partie]
- ELEMENTOS CONSTITUTIVOS [Éléments constitutifs]
El ritmo [Le rythme]
La melodía [La mélodie]
La tonalidad y la modulación [La tonalité et la modulation]
La melodía acompañada [La mélodie accompagnée]
- LA FORMA BINARIA [La forme binaire]
- LA SONATA [La sonate]
Orígenes [Origines]
Forma de la sonata [Forme de la sonate]
La sonata primitiva alemana [La sonate primitive allemande]
Franz Joseph Haydn
Wolfgang Amadeus Mozart
Friedrich Wilhelm Rust
- LA SONATA DE BEETHOVEN [La sonate de Beethoven]
- LA SONATA MODERNA [La sonate moderne]
Los contemporáneos de Beethoven [Les contemporains de Beethoven]
El romanticismo [Le romantisme]
Karl Maria von Weber
Franz Schubert
Félix Mendelssohn
Frederich [sic] Chopin
Robert Schumann
LOS COMPOSITORES MODERNOS [Les compositeurs modernes]
Johannes Brahms
Edvard [sic] Grieg
César Franck
Paul Dukas
Maurice Ravel
- LA VARIACIÓN [La variation]
- FORMAS DERIVADAS DE LA SONATA [Formes dérivées de la sonate]
La fantasía [La fantaisie]
La obertura [L’ouverture]
El concierto [Le concerto]
- LA MÚSICA DE CÁMARA [La musique de chambre]
- Segunda parte: [Deuxième partie]
- LA SINFONÍA [La symphonie]
- MÚSICA DESCRIPTIVA [Musique descriptive]
El poema sinfónico [Le poème symphonique]
Evolución del poema sinfónico. La impresión. [Évolution du poème symphonique. L’impression]
genre | Traité |
---|---|
années d'édition | 1946 - 1950 |
langue originale | espagnol; castillan |
compositeur |
Volume 1
titre | |
---|---|
éditeur | Unión Musical Española |
lieu d'édition | |
année d'édition | 1946 |
pages | 156 |
Volume 2
titre | |
---|---|
éditeur | Unión Musical Española |
lieu d'édition | |
année d'édition | 1950 |
pages | 242 |