Michel Chion (1947)

Compositeur, journaliste et essayiste, réalisateur de court-métrages, chercheur, Professeur, Michel Chion est l’auteur de plus de 25 monographies publiées pour l’essentiel par de grandes maisons d'édition françaises (Fayard, Les Cahiers du Cinéma, Bordas, Puf, Buchet/Chastel, Nathan, Armand Colin, Flammarion) et plus rarement chez des éditeurs plus confidentiels, spécialisés dans des domaines spécifiques (Metamkine pour le domaine de la musique électroacoustique; les éditions de la Transparence, Plume). Docteur en littérature contemporaine (avec une thèse sur André Gide) en 1970, Chion se distingue, par son importante production d’écrits, de la majorité des compositeurs de musique concrète, électroacoustique ou acousmatique — à l’exception de son maître Pierre Schaeffer. Le parallèle entre Michel Chion et le profil de compositeur/théoricien de Pierre Schaeffer est essentiel quant à son goût pour l’écriture, à l’instar de François-Bernard Mâche (normalien et helléniste réputé, co-fondateur avec Pierre Schaeffer du GRM [Groupe de Recherches Musicales]) ou, dans une moindre mesure, du compositeur François Bayle, successeur de Pierre Schaeffer à la tête de l’INA-Grm. Notons que Michel Chion a été l’assistant de Pierre Schaeffer au Conservatoire de Paris, ce dernier qualifiant d’ailleurs Michel Chion d’“élève-maître” (Préface de Pierre Schaeffer au Guide des Objets sonores, p. 9).

La production littéraire de Michel Chion s’étend de 1976 à 2013. Si les trois premiers écrits, entre 1976 et 1982, sont liés à la musique concrète et électroacoustique (alors même qu’il quitte le GRM en 1976), le reste de sa production littéraire et critique est alternativement dédié à la musique, au cinéma, voire aux deux simultanément. Michel Chion est aujourd’hui reconnu pour cette double appartenance. D’une part en tant que compositeur de musique concrète (pour conserver une appellation qui lui est chère, et qu’il est de nos jours — 2018 — presque le dernier à utiliser) et exégète des “arts des sons fixés” — sur support électronique, devrait-on ajouter pour plus d’exactitude. D’autre part, en tant que essayiste et critique prolixe dans le domaine du cinéma. Chion s’est engagé dès 1982 dans l’écriture d’essais traduisant cette double affiliation, au point de défendre l’idée du “cinéma comme art sonore”.

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prénomMichel
nomChion
année de naissance1947
identique àhttp://data.bnf.fr/13939626/michel_chion/#allmanifs