Adam, Jean-Louis (1758-1848) : présentation synthétique des écrits

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Adam, Jean-Louis (1758-1848) : présentation synthétique des écrits

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Pianiste virtuose et compositeur d’origine alsacienne, Jean-Louis Adam (1758-1848) s’installe à Paris et participe à la constitution de l’école française de piano-forte par son activité au Conservatoire national. Il y enseigne le piano durant près un demi-siècle (1797-1842), avant que son fils, Adolphe Adam (1803-1856), n’intègre l’équipe enseignante.  A cet effet, il compose successivement deux méthodes qui formeront une dynastie de pianistes, dont ses disciples F. Kalkbrenner et H. Lemoine.

La seconde, Méthode de piano du Conservatoire […] adoptée pour servir à l’enseignement dans cet établissement (1805), renferme selon l’auteur « beaucoup de texte [sic] où sont appliqués les principes généraux de l’art de toucher du piano. » (lettre de J.-L. Adam à M. Quérard, 30 juin 1826). Sa pédagogie finement détaillée s’élabore selon une esthétique de la grâce et du naturel, misant sur le pouvoir de « charmer et d’émouvoir » (Méthode de piano, p. 150), celui-là même que Denis Diderot attribuait à la musique. Des conseils de posture, de jeu (attaques, dynamique, articulation, résonance des ornements) et de doigtés figurent en vis-à-vis d’exercices appropriés. En sus, les extraits issus de sonates ou de ballet puisent chez J.-S. Bach, C. W. Gluck, W. A. Mozart, L. van Beethoven, tandis que la transcription orchestrale au piano est évaluée comme « une grande jouissance » (idem, p. 227). La réédition de cette méthode en 1844 (Paris : E. Troupenas) est augmentée d’extraits contemporains sans que l’œuvre de F. Chopin n’y apparaisse.

En sus de ces écrits publics, quelques lettres adressées aux institutionnels - L. Cherubini, directeur du Conservatoire, P. Zimmermann, successeur de J.-L. Adam - complètent ce modeste corpus. De nos jours, l’interprète piano-fortiste et l’esthéticien tireront parti des éléments de technique pianistique et de l’art d’émouvoir, transmis dans ces méthodes. Elles se distinguent de celles bientôt orientées vers les aspects « mécaniques » du jeu (méthodes de F. Kalkbrenner, d’H. Herz) durant la décennie 1830.

Sabine TEULON LARDIC

16/09/2017

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