Old Friends and New Music
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Publié simultanément à Boston par Little, Brown and Company et à Londres chez Hamish Hamilton, Old Friends and New Music réunit une douzaine de chapitres de caractère largement autobiographique, dont un certain nombre avaient paru en périodique entre 1942 et 1947, principalement dans Atlantic Monthly.
Les trois premiers chapitres évoquent l’existence privilégiée de Nabokov enfant en Biélorussie et à Saint-Pétersbourg. Les trois suivants portent sur ses premiers contacts avec la famille Diaghilev, puis sur les circonstances de la création de son ballet Ode en 1928, lors de l’avant-dernière saison des Ballets russes. Le chapitre 7 raconte, de manière quelque peu romancée, la réapparition sur la scène de l’Opéra de Vaslav Nijinsky, alors interné dans une clinique de Passy, à seule fin de présenter Serge Lifar comme son successeur. Le huitième chapitre, le plus long et l’un des plus riches du livre, est un portrait de Serge Prokofiev, dont Nabokov avait été proche en 1929-1930. Deux chapitres sont consacrés à la visite que Nabokov a rendue à Stravinsky à Los Angeles fin décembre 1947 en compagnie de George Balanchine, alors que ce dernier préparait le ballet Orpheus. L’avant-dernier chapitre de l’édition américaine porte sur Serge Koussevitzky et la création en 1947 de la cantate The Return of Pushkin, écrite par Nabokov sur un poème inachevé du poète russe. Le dernier, « Music Under the Generals », est une évocation pleine d’humour de la vie musicale du Berlin de l’immédiat après-guerre, alors que Nabokov servait dans les forces américaines d’occupation.
Dans l’édition anglaise figure en avant-dernière place un chapitre non retenu dans celle parue chez Little, Brown, and Company pour des raisons non élucidées mais qui tiennent peut-être à la popularité en Amérique du compositeur en question : intitulé « The Case of Dmitri Shostakovich », il reprend deux articles du début des années quarante, auxquels est ajouté un récit de la participation de Chostakovitch à la « Conférence culturelle et scientifique pour la paix mondiale » qui s’était tenue en 1949 à New York, à l’hôtel Waldorf-Astoria, à l’initiative d’intellectuels procommunistes, et lors de laquelle Nabokov était intervenu pour dénoncer l’appui accordé par le musicien soviétique aux attaques virulentes récemment parues dans la Pravda contre Stravinsky et Hindemith entre autres.
Old Friends and New Music a été bien accueilli par la critique des deux côtés de l’Atlantique. On citera notamment le témoignage de Tamara Karsavina dans le magazine Tempo, particulièrement louangeur du portrait de Diaghilev. Hormis une traduction russe parue seulement en 2018, le livre dans son entier n’a pas fait l’objet d’éditions étrangères ; toutefois les chapitres sur Stravinsky ont été publiés en allemand dans Strawinsky in Amerika. Das kompositorische Werk von 1939 bis 1955 (Musik der Zeit : Eine Schriftenreihe zur zeitgenössischen Musik, éd. Heinrich Lindlar, Heft 12, Bonn, Boosey & Hawkes, 1955).
Vincent GIROUD
15/10/2018
genre | Autobiographie (Mémoires) |
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éditeur | Little, Brown / Hamish Hamilton |
lieu d'édition | Boston / London |
années d'édition | 1951 |
langue originale | anglais |
traductions | |
compositeur |